Mon bachert

"Reine ouvrit la paume de sa main, prit l'index de Zofia et lui fit parcourir le trait de sa ligne de vie.

–Sais-tu ce qu'est le Bachert, Zofia ?

Zofia ne répondit pas, la voix de Reine se fit plus douce encore :

–Ecoute bien, c'est la plus belle histoire du monde : le Bachert est la personne que Dieu t'a destiné, elle est l'autre moitié de toi-même, ton vrai amour. Alors toute l'intelligence de ta vie sera de la trouver...et, surtout, de la reconnaitre."

---

J'ai trouvé mon bachert.
L'autre moitié de moi-même, mon vrai amour.
Ca fait bientôt 6 ans que je l'ai trouvé....et reconnu.

Si ce n'était pas lui, il n'y aurait pas eu de 22 Octobre...2001 ou 2006.
Tout se serait arrêté.
Lui comme moi, on le sait.

Je ne sais pas ce que Nous sommes ou deviendrons dans la "façon", mais quoi qu'il en soit, je sais ce qu'il est, reste et restera à tout jamais.
Mon bachert.
"Nous", peu importe "quoi", mais c'est une histoire sans fin dont on connait le "coeur" à défaut d'en connaître le "corps".

Il n'y en aura pas un autre comme lui: pour le sourire, pour la complicité de l'âme, du coeur et du corps.
Peu importe que nous ne partagions pas un toit commun, que nous ne vivions plus d'instants "à part".
Même dans le "jamais", il reste mon Unique.

Rien de triste, de nostalgique ou d'harlequin dans ces mots.
Je ne suis pas triste, en ce moment.
Je ne souffre pas.
Je me dis que j'ai de la chance. Que la vie m'a souri!
Elle m'a offert de vivre la plus belle histoire du monde: celle de rencontrer et reconnaître mon eternellement Unique, mon autre moitié.
Mon bachert.
Cette richesse, ce trésor, rien ne me l'enlèvera...même si la vie nous sépare physiquement.
De le savoir, je me sens forte.
Alors je continue ma vie, dans la paix et la douceur, le soleil au coeur parce que je le porte en moi de cette pensée.
Je continue le chemin aux côtés d'un autre que lui, qui lui aussi à son unicité dans ma vie, mais ne sera jamais Lui.
Ni celui-ci ni un autre ne prendra sa place.
C'est mon bachert.
C'est mon eternellement Unique.
Il sera toujours "là".